Distyle : Entretien avec deux jeunes rappeurs prometteurs


Distyle : Entretien avec deux jeunes rappeurs prometteurs

Par Alice Drug (Journalice) 31 janvier 202211 minutes de lecture

Entretien avec Paul Pellet et Loïs Murgier, deux jeunes rappeurs qui ont décidé de monter leur propre groupe de rap : Distyle.

Distyle : Loïs (à gauche) et Paul (à droite) – Minhc (photographe)

Parlons du rap, et plus précisément des rappeurs. Paul Pellet. Louis Mugil. Les deux cousins, 21 et 22 ans, ont une complicité extraordinaire et forment désormais un véritable groupe de rap : Distyle. L’histoire est folle et c’est pourquoi je vais vous la raconter. Paul est originaire d’Annecy et est étudiant en histoire à Genève. Bien que Lyonnaise, Loïs a grandi en Martinique. Il est aujourd’hui étudiant à Toulouse. Paul nous a dit que leur duo était tellement intégré qu’il ressemblait à « une seule personne ».

Tout le monde entend et chante. C’est le style de musique le plus populaire en France, notamment chez les jeunes. Il parle à tout le monde de sujets plus sensibles comme la pauvreté, la drogue, la politique, mais aussi l’amour et les questions sociales. Les rappeurs que nous allons découvrir sont tellement passionnés par la musique qu’ils ont besoin de s’exprimer pour faire passer un message, mais aussi pour exprimer leurs idées. Ils s’appellent Distyle parce qu’ils distillent de la musique, disent-ils.

Comment est né Distyle ?

tout de Didier Freestyle, le personnage a été inventé à partir « d’une blague de Lois où elle est sortie d’une gondole, s’est débattue avec ses chaussures de ski et est tombée ». Paul a pris une photo et l’a mise sur Instagram.

« On s’est dit : Allez, on crée un compte où on poste une photo terrible d’un mec qui fait du freestyle dans tous les sports et qui fait semblant d’être fort. Ça commence par ça. »

louis mugil

Tout s’est passé à l’hiver 2019. Un jour, Loïs demande à Paul de passer du freestyle aux sports extrêmes (ski, skate) et au freestyle musical.

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Musique et inspiration dans le rap

La musique a toujours fait partie de leur vie. Pour Loïs, c’est une continuité car il « chante toujours et a une belle voix ». Paul, il aime écrire, mais pas forcément chanter. Les deux cousins ​​écoutaient beaucoup de rap et de musique, mais n’écrivaient ni ne composaient jamais.

Après Didier dans le sport, Didier dans le rap a émergé. C’est Loïs qui a envoyé à Paul un couplet avec une vidéo qui correspond à la « valve d’un personnage de rap ».Puis ils ont commencé à jouer au jeu, l’ont adoré et ont finalement créé style.

Les deux jeunes rappeurs ne se sont jamais forcés à écrire une rime, car c’était « juste du plaisir, pas de retenue. C’est comme ça », a déclaré Loïs. Pour lui, c’est mieux si l’inspiration vient, et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave.Paul avait « l’envie, quand [il a]Plein d’inspiration dans des endroits super simples ». Il a parlé du jour au lendemain et ne sait pas comment il a fait. Parfois, c’est une page blanche et il se demande comment revenir là où il était quand il a écrit certaines musiques.

« Ça peut me réveiller à 4h du matin et je vais penser à un mot et je vais écrire un poème. »

Paul Pelet

« L’écriture est un purgatoire pour moi, ça me fait du bien, j’ai besoin de bien écrire, donc mon style d’écriture est différent de Lois. La volonté est différente entre nous deux ». C’est ce que nous dit Paul en s’inspirant d’une citation de Nekfeu : « L’écriture me libère ».

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émotion

Les cousins ​​​​diffèrent largement dans la façon dont le rap les fait ressentir. Paul souffre davantage car il manque de compétences vocales et de sens du rythme. Il se met plus de pression pour se concentrer sur la mémorisation de ses mots et les comparer à la production dans le temps.

« Moi, quand je pose, je lutte, je bégaie. Je préfère écrire pour quelqu’un. »

Paul Pelet

En même temps, son cousin était très content de l’environnement et était heureux de l’interpréter.

Tout commence par une panne

Deux rappeurs sortent leur premier album échec de la perception, qui a été créé de manière très peu professionnelle pendant le confinement, mais a toujours voulu faire quelque chose de propre et qualitatif. Ils travaillent entre Genève, Toulouse et même la Martinique.

Paul nous dit :

« J’envoie les pistes mp3 compressées à Loïs et elle s’enregistre avec son micro et me les renvoie avec le son et la production. Je lis les parties avec le Garage Band et mon iPhone et m’enregistre au casque. La musique est au format mp3 , nous n’avons pas de logiciel, donc la qualité du son est médiocre. Nous nous en rendons compte, mais nous ne réalisons pas à quel point c’est grave. Nous créons une illusion au niveau musical. Notre seul obstacle est la technologie, mais cela ne fonctionne pas. t Cela ne signifie pas que notre « son » lui-même n’est pas de haute qualité. »

C’est ainsi qu’ils sonnent.Mais pour le deuxième album PhénomèneLa rencontre de plusieurs personnes a permis aux deux cousins ​​d’évoluer dans la technologie.

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L’évolution entre deux albums de rap

La technologie, un pilier important de la musique

Comme nous l’a expliqué Paul, l’évolution entre les deux albums a été surtout technique.

« Tout a changé. C’est passé de zéro à cent. C’est passé des écouteurs aux Studios de musique de Lyon, qui sont réputés dans le monde du jazz. »

Paul Pelet

Rencontrer Franck Therras qui en sera le producteur ouvre les portes du monde de la musique et de ses studios et productions. Franck a toujours rêvé de faire de la musique et voulait s’investir dans leur musique. Il les présente à l’ingénieur du son et musicien Jean-Luc Briançon, qui compose presque tout. Phénomène.

« Le premier jour, nous sommes allés dans son studio avec Loïs et Franck, les mains dans les poches. Il faut savoir que ce mec est un professionnel. Il nous a dit : « Dis-moi ce que tu as ». t Savoir ce qu’on a le droit de faire ou de ne pas faire Alors, on lui a dit qu’on avait fait un album à la maison, qu’on ne l’avait pas fait, qu’on voulait refaire de la musique parce qu’elle n’était pas disponible d’un point de vue légal . Ce gars d’en haut Drop. Nous ne sommes pas seulement là pour enregistrer et arranger. Même si nous avons beaucoup d’idées et de mélodies et tout, nous commençons à faire le son complet. Mais nous devons créer. »

faire un album Phénomène, ils ont tenu trois sessions en studio de trois jours en août, octobre et décembre, travaillant parfois à distance. Les barrières techniques sont tombées. Ils peuvent enfin s’exprimer librement sans avoir à se soucier des lois, de la production, de l’ingénierie du son. En bref, ils ont tout ce qu’ils peuvent créer. Et ce duo de « Frank et Jean-Luc » leur permet à tous les deux d’enregistrer d’un point de vue pratique avec du matériel d’enregistrement, tout en leur donnant un réel accès à la production musicale.

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L’album sortira fin février 2021.

technologie et texte

Le niveau textuel a également évolué, même si le thème de l’amour, « on ne comprend pas toujours, on souffre », est toujours là. En effet, ils ont atteint un certain niveau de fluidité vocale, de rythme, de rythme, de composition, de créativité, etc. Paul parle de l’âge adulte d’une manière qui se rapproche d’un verset. Il est également important pour lui de transmettre un bon message dans ses paroles.

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Décrypter le rythme de l’album Phénomène

« Je fais semblant d’être un amant » – Distyle

Lorsque nous avons parlé du thème récurrent de l’amour, Lois a répondu : « Nous aimons l’amour, mais cela ne s’applique pas aux masses, madame ».Ce qu’il voulait dire, c’est que l’amour leur a donné beaucoup de frustration et de tristesse : « Si vous écoutez attentivement ces mots, vous vous rendrez compte [qu’ils n’ont] Je n’ai pas vraiment été amoureux ». C’est la relation et l’amour entre un homme et une femme qui les anime et les définit. Leur histoire d’amour remonte à 15 ans et parle à aujourd’hui. Ils ne racontent pas vraiment leur vie, mais Tell quelque chose qui touche tout le monde.

« On écrit cet article non pas sur des histoires, mais sur la vie. On peut parler de plusieurs histoires dans la même phrase. On s’inspire des relations, mais on ne cible pas spécifiquement quelqu’un. C’est comme une illusion. »

louis mugil

« Le rap ne consiste pas à créer la vie » – Distyle

« Le rap ne consiste pas à gagner sa vie », une ligne du titre Phénomène.

Pour eux, cela signifie qu’ils ne se sentent pas qualifiés pour écrire comme les autres rappeurs, ils ne peuvent pas dire la même chose car ils ne vivent pas la même vie. Par exemple, ils ont grandi dans un endroit différent de celui du rappeur. Non pas que tout le monde mente. Surtout pour dire qu’ils n’ont pas la vie dure comme certains rappeurs.

De plus, ils adorent inventer, créer et ils racontent parfois des histoires qui ne reflètent pas leurs expériences. Mais cela ne signifie pas qu’ils ont créé une vie pour eux-mêmes.

Les lunettes de Didier

« Je garde même mes lunettes à l’intérieur » – mensonge (album Phénomène)

Les lunettes sont de retour sur le compte Instagram de Didier Freestyle. Il s’agit plus de créer le personnage de Didier que de le cacher. « Notre but n’est pas de s’appeler Daft Punk, mais de s’amuser en faisant de la musique. – Lois

suite de rap

grouper style Il y a des projets qui continueront à produire et à créer des sons intéressants. Tout ça, pas de chichi, car ce sont d’abord des étudiants.

Un nouveau membre rejoint leur duo : Théo Frow, l’ami de Paul, qui a aidé à redémarrer les machines du groupe. Il a créé le son spécialement avec Paul.Le projet final sera complètement différent de Phénomène, il y a des voix différentes, il y a de nouvelles personnes. Mais on ne se fait pas virer, ce n’est pas pour tout le monde…