Les imprimantes 3D, une solution écologique pour éviter le gaspillage ?


Sécurité alimentaire, changement climatique, déchets, pollution, destruction des écosystèmes, les militants écologistes ont soulevé de nombreux thèmes. La question que l’on peut se poser est de savoir si recycler nos déchets grâce à l’impression 3D s’inscrit dans une démarche écologique. Avec les solutions offertes par l’impression 3D, découvrons des projets prenant en compte les préoccupations environnementales.

Recycler les déchets alimentaires avec une imprimante 3D

Les auteurs de la présente invention appartiennent à une start-up néerlandaise. Le système mis en place par cette entreprise innovante inclut le recyclage des restes alimentaires ou chutes. Par conséquent, les fruits abîmés, le pain rassis ou les restes de légumes sont considérés comme des matériaux réutilisables. Ces produits subissent une transformation au sein de la structure. Le résultat final est un plat d’une originalité et d’une saveur sans pareil.

Les procès mis en place par l’entreprise sont tout aussi éloquents. Une fois le pain écrasé et pressé pour en extraire l’humidité, il est broyé en poudre. Les légumes et les fruits sont ensuite passés au moulin. Leur transformation consistait à faire des purées. Ensuite, les différents ingrédients sont mélangés et la magie opère.

La modélisation du design se fait sur ordinateur. Sur l’imprimante 3D, l’équipe a utilisé une seringue au lieu d’une extrudeuse. C’est avec cet outil que la purée obtenue en mélangeant des fruits, des légumes hachés et de la farine de pain rassis a été imprimée en 3D. Les dirigeants de la startup affirment que c’est grâce à l’impression 3D qu’ils sont capables de produire des objets autrement impossibles à créer.

Restauration des récifs coralliens

Le réchauffement climatique menace les écosystèmes des milieux marins. La disparition des récifs coralliens, victimes du blanchissement, sont des exemples concrets de cette réalité. La conséquence du blanchiment est le gaspillage. Son impact sur la biodiversité est extrêmement grave.

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Les observations ont montré que l’ampleur de ce phénomène était mesurée au bout de trois ans. Les activités humaines sont responsables de cette destruction du milieu marin. L’une des solutions envisagées pour résoudre ce problème est l’impression 3D. En particulier, il peut reconstruire les récifs coralliens et protéger les espèces qui en dépendent pour leur survie.

La plus grande barrière de corail est établie dans l’océan Indien. Sa création est possible grâce à la fabrication additive. Le système de modélisation 3D a permis à l’équipe affectée au projet de répliquer et de placer des textures sur le modèle, qui a été imprimé dans un mélange de béton et de céramique. Ils ont produit 220 moules imprimés en 3D en une journée.

L’utilisation de l’impression 3D pour les déchets plastiques

Certes, il existe des matériaux biosourcés comme le PLA, mais en général, les plastiques utilisés pour l’impression 3D sont issus d’énergies fossiles. Pour promouvoir l’habitat éco-responsable, de nombreuses startups ont décidé de produire du filament imprimable en recyclant les déchets plastiques. Amor3D en fait partie. L’entreprise spécialisée dans les matériaux d’impression utilise du toner d’imprimante et des pots de yaourt comme matières premières pour ses créations.

3dbrooklyn et Refil sont deux start-up américaines également spécialisées dans le filament fabriqué à partir de matériaux recyclés. Les produits que ces entreprises recyclent comprennent : les bouteilles d’eau minérale, les plastiques automobiles, les emballages alimentaires et même les couverts en plastique.

De nombreuses start-up ont cherché à se spécialiser et travaillent sur une nouvelle génération d’extrudeuses. Avec ces outils, les déchets plastiques peuvent être broyés et fondus. Ils permettent de produire des filaments pour l’impression 3D de nouveaux objets. Ces solutions simplifient la gestion des déchets. Ces initiatives favorisent le développement d’une économie circulaire au niveau local.

De ce point de vue, la startup française Plast’if est un exemple à suivre. Par exemple, lorsqu’il est connecté à l’imprimante 3D de RS Components, son broyeur transforme les déchets plastiques en d’autres objets imprimés en 3D. ProtoCycler, 3 DEVO et FilaMaker en sont d’autres exemples. Ces nouvelles extrudeuses sont désormais de véritables remplaçantes. Ils ont favorisé le développement de start-up qui peuvent désormais fonctionner sans producteurs de filaments.

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L’impression 3D, une réponse aux objectifs de la loi anti-gaspillage

Les initiatives liées au recyclage des déchets ne manquent pas. Certains d’entre eux visent à créer de nouveaux produits. Réparation ou amélioration de certaines pièces, impression de composants existants du commerce, etc. La liste des applications 3D pour lutter contre le gaspillage ne cesse de s’allonger.

La loi anti-gaspillage promulguée par le gouvernement français en février 2020 s’inscrit dans cet esprit. Dans l’un des articles, la loi qui favorise l’économie circulaire stipule : « Les vendeurs d’équipements électriques et électroniques (y compris les vendeurs en ligne) doivent afficher un indice de réparation sur leurs produits. Grâce à cet indice, on peut lire que les consommateurs vont pouvoir savoir si son produit est réparable. »

Ce qui inquiète l’observateur n’est pas la solution elle-même, mais la façon dont elle est effectuée. Si l’on tient compte de l’esprit de la loi, l’impression 3D apporte les garanties nécessaires pour mettre en pratique la réparabilité des équipements mentionnés dans la loi. Son principal avantage est qu’il permet de réaliser de petites quantités d’objets, opération qui nécessite l’utilisation de moules.

Concernant l’entretien des équipements, le gouvernement n’a imposé aucune méthode. Les réparateurs n’ont qu’à « fournir aux clients des pièces détachées pour l’économie circulaire ». Le délai est de quinze jours ouvrables. Les produits électriques, électroniques et d’ameublement sont les produits concernés par cette mesure. Le déploiement de la technologie d’impression 3D est attendu avec impatience pour mettre en œuvre cette loi, mais il est également semé d’embûches.